Ya Lour


Chant traditionnel patrimonial libanais, revisité par Violaine Prince.

Ce chant est un très beau poème du XIXe siècle en langue arabe, écrit dit-on par un médecin à sa bien-aimée Laure (Lour), qu’il interpelle car il était atteint, semble-t-il d’une maladie assez grave (contagieuse ? lors d’une épidémie ? ) et qu’il pensait bientôt mourir…

Le poème est long, très connu, la mélodie qui scande les différentes strophes l’est tout autant. Cette chanson avait toujours fortement touché la compositrice depuis l’enfance. Ce qui fait qu’un jour elle décide de se la réapproprier sous forme de thème et de variation, et en modifiant également pas mal la fin du poème afin de l’assujettir à son désir artistique.

Cela a donc donné lieu à cette pièce, écrite en 2017 également, pour voix de contralto (ou mezzo ayant une bonne approche des graves) et piano.

Elle n’a pour l’instant pas encore été créée, si ce n’est par la compositrice elle-même, durant ses cours de chant, ou lors de rencontres musicales informelles avec des amis.

A- Partition

Ya-Lour

B- Fichiers audio avec piano et voix simulés

C- Texte

Texte en langue arabe translittéré en phonétique, traduction approximative (hélas) entre parenthèses de Violaine Prince.

Conventions de translittération :
H: son intermédiaire entre un h marqué et le kh (ou ch du « doch » allemand)
Q : le son q, mais très guttural
3: convention récente d’usage d’un son guttural comme un étranglement. On peut ne pas le faire mais penser à prononcer la voyelle un peu étranglée.
dh : se prononce comme le « the » anglais
Conventions de translittération :
H: son intermédiaire entre un h marqué et le kh (ou ch du « doch » allemand)
Q : le son q, mais très guttural
3: convention récente d’usage d’un son guttural comme un étranglement. On peut ne pas le faire mais penser à prononcer la voyelle un peu étranglée.
dh : se prononce comme le « the » anglais
S: son s très guttural
‘: devant une voyelle, implique de ne surtout pas faire la liaison avec la consonne précédente. Devant une consonne, implique de bien prononcer les deux éléments de part et d’autre du signe.
th : son th mouillé comme dans « thunder » en anglais.
gh : comme le r français grasseyé, mais en plus guttural.

Ya Lour Houbbouki (O Laure ton amour)
Qad Laou3a l’fouad (A déchiré le coeur)
Wana wahabtouki (Et moi je t’ai offert)
Al Houbba wal’widad (L’amour et l’affection)

Ala tadhakari (Allons o souviens toi)
Mala3iba s’Safa (Des terrains de jeux (sous les ) (des) saules)
Wa 3ahdan 3ahidnah (Et les promesses échangées)
3ala l’wafa (De fidélité)

Al Leylou wal’Ayam (La nuit et les jours)
Walbouboulou’ch chadi (et le rossignol qui chante)
Wa kaffatoul’ AHlam (et l’ensemble des rêves)
Wal’ Qalbou yahwaki (et le coeur, te désirent)

Kam Asfarat Angham (combien de chants ont transporté)
Bil Hobbi wal Wafa (de l’amour et de la fidélité)
Tarat bihal’ Ayam (avec eux les jours se sont envolés)
Mithla l’ghafa (comme dans un moment d’oubli)

Ya Lour Houbbouki (O Laure ton amour)
Qad Laou3a l’fouad (A déchiré le coeur)

In dhourti Qabria (Si tu visites ma tombe)
Fil youm et tali (dans le jour qui arrive)
Fa dhaka 3athmia (voilà que mes os)
Ilayki younadi (vers toi crieront)

Ya Lour Houbbouki (O Laure ton amour)
Qad Laou3a l’fouad (A déchiré le coeur)