L’Allée est un très beau poème de Jules Supervielle, court, mystérieux, plein de sous-entendus…
Il a été mis en musique en 2015 par Violaine Prince en hommage à Zeina Saleh Kayali, écrivain, musicologue, présidente du Centre du Patrimoine Musical Libanais, qui affectionne particulièrement ce poème.
La compositrice a souhaité confier cette mélodie à une voix de contralto, accompagnée par un piano, dans la série des Lieder qu’elle a écrits pour différentes tessitures et qui comprend « Demeure à mes côtés » (baryton), « Les roses de Saadi » (Soprano) et « Ya Lour » (contralto).
Néanmoins, la création officielle a été faite par Roula Safar, cantatrice mezzo soprano avec une très belle voix, avec Georges Daccache (pianiste, compositeur) au piano lors du concert à l’Unesco en 2017. Du coup, la mélodie a été transposée d’un ton pour éviter la répétition des notes basses.
Nous livrons ici toutes les partitions.
A- Partitions
Pour chant et piano
B- Enregistrement audio (instruments et voix simulés)
dans sa version originale en ré mineur
C- Enregistrement par Roula Safar et Georges Daccache en 2017
à venir
D- Texte
Jules Supervielle : L’Allée
(issu de https://francais.agonia.net/index.php/poetry/94279/L%27all%C3%A9e que nous remercions)
Ne touchez pas l’épaule
Du cavalier qui passe,
Il se retournerait
Et ce serait la nuit,
Une nuit sans étoiles,
Sans courbe ni nuages.
– Alors que deviendrait
Tout ce qui fait le ciel,
La lune et son passage,
Et le bruit du soleil ?
– Il vous faudrait attendre
Qu’un second cavalier aussi puissant que l’autre
Consentît à passer.